Inexistence de dieu : approche épistémologique

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 août09, 10:51

Message par pauline.px »

Wooden Ali a écrit :Ce n'est pas trop gênant si on ne fixe pas à la Science des objectifs qu'elle ne peut pas tenir
La discussion en cours porte justement sur une double extrapolation.
1 ) identifier l'épistémologie à une science exacte.
2 ) exploiter l'épistémologie en dehors de son domaine.
Wooden Ali a écrit :C'est le moment où tout est possible, des analogies les plus folles aux rapprochements les plus osés. Aucun tabou, aucune restriction conceptuelle.
Je partage tout à fait votre point de vue.
Et c'est justement pour cela que je veux savoir si le modèle de Vicomte est pleinement adéquat pour rendre compte de cette explosion de sens.
Wooden Ali a écrit :Tu sembles penser qu'en modifiant un peu la méthode scientifique on pourrait...
Non, je ne demande aucune complaisance à la Science, au contraire je lui demande d'être la plus rigoureuse et la plus exacte possible.
Mais une fois encore, le modèle épistémologique de Vicomte ressortit à la philosophie et non pas à la science exacte.

Que ce soit un modèle réaliste, sceptique ou néoplatonicien ou autre, ce qui m'intéresse c'est justement d'en connaître les fondements.
Je sais que sur ce forum parler d'axiomes implicites est un blasphème mais je suis navrée, il n'existe aucune activité cognitive qui ne repose sur des axiomes, et l'objet des recherches des axiomaticiens est justement d'expliciter l'implicite.[/quote]
Wooden Ali a écrit : Décidément, pour vous, tout ne peut-être que croyance ! Faire "confiance" à la logique, quelle drôle d'idée !
Je crains que vous ne vous précipitiez un peu vite, ma phrase est au conditionnel.
Elle exprime simplement le fait que, sur ce forum, la logique est invoquée à temps et à contretemps pour donner de la consistance à ce qui n'en a peut-être pas.

maddiganed

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 août09, 11:38

Message par maddiganed »

Au moins maintenant tu utilises les balises de quote, comme quoi mon aparté sur la forme était loin d'être infondé.

Sur le fond par contre, je n'apporte peut-être aucun point supplémentaire, mais Vicomte l'a fait, et cela fait des dizaines de fois qu'il te répond... si tu ne comprends pas, on en revient à mes hypothèses (tu n'as pas les capacités à comprendre ou alors tu nies systématiquement sans apporter de discrédit aux réflexions de Vicomte)

En tout cas, je félicite encore Vicomte pour sa patience face à toi...

Wooden Ali

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 août09, 21:32

Message par Wooden Ali »

La discussion en cours porte justement sur une double extrapolation.
1 ) identifier l'épistémologie à une science exacte.
2 ) exploiter l'épistémologie en dehors de son domaine.
Votre premier point nous renvoie une nouvelle fois à une vision de la Science largement dépassée. Du moment qu'une démonstration définit bien les termes qu'elle emploie, se base sur des faits objectivables et ne se trompe pas dans ses inférences, elle possède le caractère de toute proposition scientifique d'être vraie jusqu'à preuve du contraire. Qu'elle appartienne ou non à une Science dite exacte est hors de propos. Je n'ai pour ma part rien trouvé dans la démonstration de Vicomte de contraire à ça.

L' Épistémologie s'occupe de la connaissance du monde naturel. Elle n'a rien à dire sur le Monde surnaturel où s'évapore votre Dieu tant que ses tenants ne prétendent pas qu'il interagit avec le Monde naturel pour le modifier. Auquel cas, il entre sans contestation possible dans les filets de l'épistémologie. Or un Dieu qui n'intervient pas n'a d'intérêt pour personne ! Exit le bon papa gâteau, sévère mais juste (mais sévère) qui peut atténuer, corriger ou venger toutes nos misères. Même si les deux domaines, Croyance et Connaissance se distinguent aisément, la nécessité dans ce schéma que le Dieu de la Croyance soit non interventionniste dans le domaine de la Connaissance limite singulièrement l'intérêt de ce concept.
On dirait que vous voulez que la Connaissance se porte caution de la légitimité de la Croyance pour traiter certains problèmes qui ressortent précisément de son domaine. C'est une nouvelle façon de vouloir le beurre et l'argent du beurre.

Je ne vois pas d'ailleurs où est votre problème. Vous n'êtes plus dans la phase du doute : vous avez clairement choisi de croire en Dieu, au péché, aux séraphins, à la Révélation...Vos vieux livres sont saints, voire très saints. Dieu ne s'écrit pour vous qu'avec une composition typographique digne d'une chaisière superstitieuse. Bref, vous êtes dans le surnaturel jusqu'au cou. Vous avez abandonné la Raison, mais vous aimeriez bien que la Raison cautionne votre démarche. Plutôt gonflé, non ?

Quand vous aurez fait de vos chérubins et autres séraphins des hypothèses VPR ((Vérifiable, Prédictive et Réfutable), on en reparlera.
L'état de non-pensée est certainement le prochain stade de l'évolution humaine. Tan

tguiot

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 00:52

Message par tguiot »

pauline.px a écrit : Non, je ne demande aucune complaisance à la Science, au contraire je lui demande d'être la plus rigoureuse et la plus exacte possible.
Mais une fois encore, le modèle épistémologique de Vicomte ressortit à la philosophie et non pas à la science exacte.
Juste un petit commentaire sur ce qui précède. Il semble que tu conçois la Science comme un tout qui se suffit à lui-même. Mais ce n'est pas le cas.

Si la science exacte est si exacte, c'est parce que, outre les dispositifs technologiques permettant des observations d'une précision toujours croissante, elle utilise un outil qui est un des meilleurs outils dans la production de certitudes. Je parle bien entendu de la logique.

Cette logique n'est pas une enfant de la Science, et elle ne lui appartient pas, c'est même d'ailleurs avant tout un outil qui a servi aux philosophes. C'est ce même outil qu'utilise Vicomte dans son approche épistémologique, et pour ma part, je ne perçois rien d'infondé là-dedans.

Cependant vous avez raison sur la question d'axiomes implicites, il doit en exister forcément, et il est intéressant de se demander quels sont ils. Cela ne veut pas dire par contre que ces axiomes sont entièrement arbitraires et qu'on est en droit de les balayer d'un revers de la main.

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 03:00

Message par pauline.px »

tguiot a écrit : Il semble que tu conçois la Science comme un tout qui se suffit à lui-même. Mais ce n'est pas le cas.
Bonjour Tguiot,
Mon sentiment, je suis navrée je n'ai pas de certitudes, est que la Science n'est justement pas du tout un TOUT, elle est tentaculaire, multiforme, fluide... elle sait faire feu de tout bois et ne cesse d'initier de nouvelles pistes, de nouvelles porcédures, de se mettre en cause, etc...
... pour faire simple : la Science est adaptative et évolutionneuse (pardon pour ce néologisme)
et par conséquent elle ne se concilie guère à ceux qui veulent trop la modéliser.
tguiot a écrit :C'est ce même outil qu'utilise Vicomte dans son approche épistémologique, et pour ma part, je ne perçois rien d'infondé là-dedans
Je n'ai pas le sentiment d'avoir atteint le stade logique de sa démonstration, je n'en suis qu'aux fondements.
tguiot a écrit :Cela ne veut pas dire par contre que ces axiomes sont entièrement arbitraires et qu'on est en droit de les balayer d'un revers de la main.
Vous avez raison, les axiomes ne sont pas illégitimes, ils fixent un cadre, le plus performant possible, ils admettent des énoncés raisonnables mais indémontrables, etc..

J'ai déjà affirmé plusieurs fois que la Science DOIT postuler "D-ieu n'existe pas" pour continuer à avancer contre vents et marées même devant l'obstacle le plus insurmontable.
Et, cerise sur le gâteau, ...pour démontrer par l'absurde l'existence de D-ieu.

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 03:13

Message par pauline.px »

Bonjour Wooden_Ali,

Encore une bien belle réponse gorgée d'arguments.
Wooden Ali a écrit : Je ne vois pas d'ailleurs où est votre problème.
Prétendez-vous que la participation à ce forum est réservée à celles et ceux qui ont un problème ?
Wooden Ali a écrit : Vous n'êtes plus dans la phase du doute : vous avez clairement choisi...


Le doute vous étreint-il encore ?
Vous semblez pourtant avoir, vous aussi, choisi...
Que faites-vous sur ce forum de discussion ?

Wooden Ali a écrit :Dieu ne s'écrit pour vous qu'avec une composition typographique digne d'une chaisière superstitieuse.
Que viennent donc faire ces précieuses préposées des jardins municipaux ?
Wooden Ali a écrit :Vous avez abandonné la Raison
Au moins, je peux prétendre que je l'ai abordée.

Wooden Ali a écrit :Quand vous aurez fait de vos chérubins et autres séraphins des hypothèses VPR ((Vérifiable, Prédictive et Réfutable), on en reparlera.
Pensez-vous que votre flot de bile soit propre à m'encourager au dialogue ?

Shan

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 03:34

Message par Shan »

Bonjour pauline.px,

vous avez dit :
J'ai déjà affirmé plusieurs fois que la Science DOIT postuler "D-ieu n'existe pas" pour continuer à avancer contre vents et marées même devant l'obstacle le plus insurmontable.
Et, cerise sur le gâteau, ...pour démontrer par l'absurde l'existence de D-ieu.
J'ai un problème avec cette affirmation parce que, en toute rigueur, si la science doit postuler l'inexistance de dieu(x), elle devrait aussi le faire avec le père Noël, les lutins, la patate géante, la licorne rose... et même inventer une infinité de trucs divers et variés qui n'existent pas afin de postuler leur inexistance voire la démontrer. Ce qui me paraît être une énorme perte de temps...

Désolée pour cette interruption...

Vicomte

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 03:43

Message par Vicomte »

Bonjour Pauline.
Concernant tes précédentes interventions, Wooden Ali et Tguiot ont apporté mieux que je ne l'aurais fait moi-même les contre-arguments idoines donc je ne reviens pas dessus.
Juste un mot peut-être sur le solipsisme : ne pas confondre la posture solipsiste, seule attitude valable pour produire un savoir objectif, et la doctrine solipsiste, qui a depuis longtemps montré ses faiblesses et ses impasses. Le fait que tu confondes les deux est plutôt révélateur de ta propre posture, dont l'externalité vécue comme nécessaire accuse la présence d'au moins un dogme.
pauline.px a écrit :J'ai déjà affirmé plusieurs fois que la Science DOIT postuler "D-ieu n'existe pas" pour continuer à avancer contre vents et marées même devant l'obstacle le plus insurmontable.
Et, cerise sur le gâteau, ...pour démontrer par l'absurde l'existence de D-ieu.
Concernant cette dernière phrase, si "postuler" signifie "tenir comme étant cela en l'état actuel de nos connaissances", effectivement la science postule l'inexistence de dieu (il n'existe pas jusqu'à preuve du contraire), tout comme elle postule que le ciel n'est pas rose à pois verts ou elle postule l'inexistence des fées. Mais si "postuler" signifie selon toi "ériger en dogme", alors là c'est définitivement non.
La science ne fait que partir de prémisses clairement définies (concepts et faits vérifiés) afin de construire logiquement des certitudes. L'hypothèse dieu regorge d'incohérences et d'illogismes et qui plus est se trouve très mal construite en tant qu'hypothèse (pleine d'artéfacts, d'agrégations de traits, etc.). Elle ne décrit rien qui ne l'ait pas été de manière plus efficace par des hypothèses concurrentes. Il est donc normal qu'elle soit rejetée en son état actuel par la science.

De toute façon, il faut bien comprendre que la qualification "science" ou "épistémologie" ou "philosophie" ou tout autre nom de discipline n'est qu'une dénomination a posteriori d'une réflexion. Ce n'est donc pas en discréditant la discipline que tu vas réfuter la démonstration.

Mais je commence à comprendre le schéma de tes représentations (dis-moi si je me trompe) :
1. Dieu existe. C'est un fait irréfutable.
2. Ma démonstration aboutit logiquement à l'inexistence de dieu. Elle ne contient manifestement aucune faille.
3. Compte tenu de 1 et de 2, c'est que 2 doit forcément "avoir faux quelque part".
4. Tu remets donc en question la science, la logique, l'épistémologie en te disant que ce sont des disciplines imparfaites.
5. Il demeurera donc toujours un doute sur le verdict de 2.
6. Tu reproches alors à 2 non pas sa conclusion, mais le caractère définitif de celle-ci.

Ce que Wooden Ali, Tguiot, moi-même et quelques autres te montrons, c'est ceci :
r1. Introduire 1 constitue un artéfact épistémologique t'empêchant définitivement de savoir si effectivement dieu existe ou pas, te condamnant à te satisfaire d'illusions de savoir.
r2. Les prémisses de la démonstration sont clairement définies et partent de faits vérifiés. La logique aboutit alors à l'inexistence de dieu. Tu ne pourras donc réfuter cette démonstration soit en relevant une faille logique dans la démonstration (chose que tu n'as pas encore faite), soit en remettant en cause les définitions et les faits (ce que tu as tenté de faire, mais en refusant de proposer des définitions concurrentes).
r3. à r6. Personne n'a jamais dit que la science et l'épistémologie étaient parfaites.
Mais elles permettent d'établir des certitudes. Tu crois pouvoir les remettre en cause sous le prétexte de la faillibilité. Mais tu sembles oublier qu'elles constituent des manipulations logiques de représentations et pas de la réalité elle-même.
Or la manipulation des concepts sur dieu sont également des manipulations de représentations, à ceci près qu'elle n'est pas logique et n'aboutira donc jamais à aucune certitude, mais juste à des illusions de certitudes. Autrement dit, toute critique de la science sur son caractère faillible, flottant ou imparfait revient a fortiori à faire la même sur le discours de la croyance, mais de manière bien plus prononcée (puisque la logique n'est même pas là pour limiter les dommages).
Tes arguments sont donc impuissants à remettre en cause 2.

@Shan : je constate que nous avons fait la même réflexion.
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 03:51

Message par tguiot »

pauline.px a écrit : Bonjour Tguiot,
Mon sentiment, je suis navrée je n'ai pas de certitudes, est que la Science n'est justement pas du tout un TOUT, elle est tentaculaire, multiforme, fluide... elle sait faire feu de tout bois et ne cesse d'initier de nouvelles pistes, de nouvelles porcédures, de se mettre en cause, etc...
... pour faire simple : la Science est adaptative et évolutionneuse (pardon pour ce néologisme)
et par conséquent elle ne se concilie guère à ceux qui veulent trop la modéliser.
Eh bien tant mieux que je me sois trompé. Mais il importe de ne pas aller dans l'extrême inverse, en imaginant que la science "tentaculaire" infiltre ses tentacules partout. Quoiqu'en disent ses résultats convaincants, son champ d'application est loin d'être exhaustif. Et heureusement, il y a de la place pour l'art, la culture et tant d'autres domaines (ces deux-là en tête car je suis amoureux d'art, la musique en particulier)
pauline.px a écrit : Je n'ai pas le sentiment d'avoir atteint le stade logique de sa démonstration, je n'en suis qu'aux fondements.
Veux-tu dire par fondements que tu cherches à analyser si les axiomes implicites de l'approche épistémologique de Vicomte sont valides? En ce cas, je comprends.
Parce que sinon, la logique fait partie des fondements de la démonstration. C'est elle qui articule les différentes étapes.
pauline.px a écrit : Vous avez raison, les axiomes ne sont pas illégitimes, ils fixent un cadre, le plus performant possible, ils admettent des énoncés raisonnables mais indémontrables, etc..
D'accord jusque là, mais...
pauline.px a écrit :J'ai déjà affirmé plusieurs fois que la Science DOIT postuler "D-ieu n'existe pas" pour continuer à avancer contre vents et marées même devant l'obstacle le plus insurmontable.
Et, cerise sur le gâteau, ...pour démontrer par l'absurde l'existence de D-ieu.
Là nous ne sommes pas d'accord... je rejoins plutôt Shan dans ce qu'il/elle dit.
J'ai plutôt l'impression que la science n'a que faire de la question de Dieu.

Wooden Ali

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 08:02

Message par Wooden Ali »

Wooden Ali a écrit:Quand vous aurez fait de vos chérubins et autres séraphins des hypothèses VPR ((Vérifiable, Prédictive et Réfutable), on en reparlera.

Pensez-vous que votre flot de bile soit propre à m'encourager au dialogue ?
Si vous considérez ce que j'ai dit comme un flot de bile, nous n'avons effectivement rien d'autre à nous dire.
L'état de non-pensée est certainement le prochain stade de l'évolution humaine. Tan

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 11:53

Message par pauline.px »

Vicomte a écrit :Bonjour Pauline.
Concernant tes précédentes interventions, Wooden Ali et Tguiot ont apporté mieux que je ne l'aurais fait moi-même les contre-arguments idoines donc je ne reviens pas dessus.
Eh bien ! la chaisière est édifiée !
Vicomte a écrit : Concernant cette dernière phrase, si "postuler" signifie "tenir comme étant cela en l'état actuel de nos connaissances"
évidemment non, postuler c'est énoncer un postulat, comme ceux d'Euclide.
Vicomte a écrit : Mais je commence à comprendre le schéma de tes représentations (dis-moi si je me trompe)
Ce n'est pas étonnant. En effet je crois être plus explicite que vous.
Vicomte a écrit :1. Dieu existe. C'est un fait irréfutable.
Faux.
Le D-ieu en lequel je crois est réfutable.

J'ajouterais que, pour bon nombre de théologiens, en effet D-ieu n'existe pas puisque nos modèles de ce qui existe n'ont aucun rapport avec l'existence de D-ieu qui est bien sûr au-delà de toutes nos représentations sur l'existence.

Bref ! J'aurais été théologiquement séduite par votre démonstration.
Vicomte a écrit :2. Ma démonstration aboutit logiquement à l'inexistence de dieu. Elle ne contient manifestement aucune faille.
Faux.
J'ignore si elle est obérée par des failles logiques, j'affirme qu'elle est bâtie sur des sables mouvants.
Vicomte a écrit :3. Compte tenu de 1 et de 2, c'est que 2 doit forcément "avoir faux quelque part".
Non, je pense simplement qu'elle est à côté de la plaque.
Elle ne fait que donner l'impression d'avoir démontré l'inexistence de D-ieu mais celle-ci est déjà inscrite dans les présupposés.
Vicomte a écrit :4. Tu remets donc en question la science, la logique, l'épistémologie en te disant que ce sont des disciplines imparfaites..

Ne vous parez pas des plumes du paon. Je ne remets en question que votre démonstration. Ne pensez pas qu’en la remettant en cause je conteste ipso facto la science et la logique.
Vicomte a écrit :5. Il demeurera donc toujours un doute sur le verdict de 2.
Faux. Pour l’instant 2 n’a pas montré sa consistance.
Vicomte a écrit :6. Tu reproches alors à 2 non pas sa conclusion, mais le caractère définitif de celle-ci.
Faux, je ne reproche qu’une seule chose : cette démonstration ne s’applique pas au réel et est réductrice sur nos activités neuronales puisque elle n'en discerne pas les spécificités, elle s'applique aussi bien aux dauphins qu'aux philosophes.
En restant bloqué au niveau des neurones vous perdez de vue les subtilités du raisonnement humain et la richesse de l’imagination et de l’inventivité humaine. Autrement dit, à aucun moment n’est pris en compte que la science des humains « marche » alors que la science des paramécies n’en est qu’à ses balbutiements. Enfin, en matérialisant les concepts sont forme neuronale vous les fossilisez ce qui aboutit à une épistémologique statique c'est-à-dire impuissante vis-à-vis de l’inconnu.
Vicomte a écrit :r1. Introduire 1 constitue un artéfact épistémologique
Dans mes innombrables questions où avez-vous vu les traces de (1) ?
Vicomte a écrit :r2. Les prémisses de la démonstration sont clairement définies et partent de faits vérifiés
Votre démonstration est une démonstration interne aux réseaux neuronaux qui ne sont, eux-mêmes, que des concepts. Vous tournez en rond dans un univers de concept car vous niez le "réel en soi". Autrement dit, vous niez beaucoup sans autre argument que des arguments d’autorité.
Vous pouvez vous satisfaire techniquement de ce déni, mais ne demandez pas une théorie qui nie le « réel en soi » d’accepter qu’il existe des réalités en soi. Votre conclusion est contenue dans vos prémisses.
Par ailleurs, vos prémisses sont extrêmement vagues vis-à-vis de l’inconnu et de l’inconnaissable, comme si le premier n’avait asymptotiquement pas d’existence et le second aucune existence par définition.
Dans tout ceci nous assistons à un jeu de vocabulaire centré sur le mot "exister" : si l'on peine à conceptualiser ou à objectiver c’est que cela n’existe pas. Mais là rien n’est démontré, ce sont des postulats pour faire tourner votre démonstration.
Votre démonstration pose l'inexistence de ce qui échappe à l'entendement humain, il n'en faut pas plus pour conclure que D-ieu n'existe pas.
Vicomte a écrit :Or la manipulation des concepts sur dieu sont également des manipulations de représentations, à ceci près qu'elle n'est pas logique et n'aboutira donc jamais à aucune certitude
Je suis parfaitement d’accord que l’existence de D-ieu comme son inexistence ne sont pas de l’ordre de la certitude pour l’instant.

Ce serait plus constructif si vous acceptiez par principe l'idée que vos contradicteurs ne sont pas nécessairement des aveugles, des sots, des paranoïaques, des abrutis ou des gens de mauvaise foi.

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 12:03

Message par pauline.px »

Shan a écrit :Bonjour pauline.px,
si la science doit postuler l'inexistance de dieu(x), elle devrait aussi le faire avec le père Noël, les lutins, la patate géante, la licorne rose...
Bonjour Shan,

C'est à dire qu'aujourd'hui je m'adresse à des athées, c'est à dire des gens qui affirment l'inexistence de D-ieu.

Le jour je m'adresserais à des gens qui affirment l'inexistence du Père Noël j'adopterais peut-être une autre posture.

Les athées par leur dénomination proclament le statut très particulier de D-ieu dans le domaine du surnaturel.
Je partage leur point de vue.

Je ne pense pas que le bon postulat puisse être "Rien de surnaturel n'existe" car cela pose la définition du surnaturel.
Par exemple, pour de nombreux spirites, les esprits des morts font partie de la nature, ce sont des objets de science. (voir les soucis de Camille Flamarion...)
La parapsychologie est étudiée dans certaines universités, etc.

Où s'arrête la nature ?
À l'insolite ?
À ce qui ne peut pas être reproduit ?
À ce qui contredit des lois bien connues ?

marcel

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 15:33

Message par marcel »

pauline.px a écrit : Le D-ieu en lequel je crois est réfutable.
Est il prédictif ?
Est il vérifiable ?
Il me semble bien que non.
Si sa seule qualité est d'être réfutable, pourquoi tu y crois ?

Si tu crois que ton dieu est réfutable, tu es agnostique, non ?

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 21:11

Message par pauline.px »

marcel a écrit : Est il prédictif ?
C'est à dire que l'on ne demande pas nécessairement à une réalité d'être prédictive.
D-ieu n'est pas une théorie.

Mais le D-ieu en lequel je crois est celui de la Révelation Chrétienne, cette Révélation peut être contestée dans ses prédictions, dans ses conséquences ainsi que dans son historicité.
C'est aussi un D-ieu qui a promis Son Esprit-Saint, l'obéissance aux messages de l'Esprit Saint est un moyen d'évaluer Sa prédictivité.
Évidemment, les prédictions concernant ce qui se passe après la mort ont un côté un peu trop asymptotique pour être déterminantes.
marcel a écrit :Est il vérifiable ?
Il me semble bien que non.
Il semble que pour l'instant il ne soit pas vérifiable scientifiquement.
Mais nous croyons à d'innombrables réalités qui ne sont pas vérifiables scientifiquement.
On croit en l'amour que telle personne nous porte ou que nous portons à telle personne, on croit en l'amitié même vis à vis de quelqu'un que l'on n'a pas vu depuis dix ans... on croit encore en la dissuasion nucléaire et on consent d'immenses efforts financiers pour ça, on croit en la légitime-défense...
marcel a écrit :Si tu crois que ton dieu est réfutable, tu es agnostique, non ?
Non, je crois en un D-ieu qui a choisi de laisser la liberté à Ses créatures de Le nier jusqu'à pouvoir espérer démontrer qu'Il n'est qu'une fable.
Il existe d'autres FOIs où le divin est tellement bien à l'abri dans Sa transcendance que l'on ne peut rien démontrer à Son sujet.
Mon D-ieu accompagne chacun de mes pas, mais j'accepte le principe que c'est peut-être une illusion.

À cet égard, pouvons-nous affirmer qu'aucune illusion n'obère la connaissance scientifique ?

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 août09, 21:13

Message par Vicomte »

pauline.px a écrit :Eh bien ! la chaisière est édifiée !
J'ai beau relire, je ne vois aucun « fiel » dans les propos de Wooden Ali.
pauline.px a écrit :Mais je commence à comprendre le schéma de tes représentations (dis-moi si je me trompe)
Ce n'est pas étonnant. En effet je crois être plus explicite que vous.[/quote]
Perdrais-tu patience, Pauline ?
pauline.px a écrit : Faux. Le D-ieu en lequel je crois est réfutable.
Dans ce quoi pourquoi y crois-tu ? C'est un concept tellement incohérent et illogique qu'il est facile de le réfuter (puisqu'il est réfutable).
pauline.px a écrit :J'ajouterais que, pour bon nombre de théologiens, en effet D-ieu n'existe pas puisque nos modèles de ce qui existe n'ont aucun rapport avec l'existence de D-ieu qui est bien sûr au-delà de toutes nos représentations sur l'existence.
Ça s'appelle un sophisme par déplacement d'acceptions. Car on passe de "dieu existe" à "il y a un dieu, quelque part, forcément", autrement dit on bouge le repère sans bouger les représentations.
pauline.px a écrit : Faux. J'ignore si elle est obérée par des failles logiques, j'affirme qu'elle est bâtie sur des sables mouvants.
Il est vrai que je me suis mal exprimé : j'aurais dû préciser que j'entendais "démonstration" comme l'évolution depuis ses bases jusqu'à la conclusion. Nous sommes donc d'accord pour dire que ce mouvement en soi (en ignorant les bases) est logique.
pauline.px a écrit :
Ne vous parez pas des plumes du paon. Je ne remets en question que votre démonstration. Ne pensez pas qu’en la remettant en cause je conteste ipso facto la science et la logique.

C'est pourtant ce que tu as fait. Je t'invite à relire certains passages où tu fais un lien clair entre mes conclusions logiques et la faillibilité de la science.
pauline.px a écrit : Faux, je ne reproche qu’une seule chose : cette démonstration ne s’applique pas au réel et est réductrice sur nos activités neuronales puisque elle n'en discerne pas les spécificités, elle s'applique aussi bien aux dauphins qu'aux philosophes.
En restant bloqué au niveau des neurones vous perdez de vue les subtilités du raisonnement humain et la richesse de l’imagination et de l’inventivité humaine. Autrement dit, à aucun moment n’est pris en compte que la science des humains « marche » alors que la science des paramécies n’en est qu’à ses balbutiements. Enfin, en matérialisant les concepts sont forme neuronale vous les fossilisez ce qui aboutit à une épistémologique statique c'est-à-dire impuissante vis-à-vis de l’inconnu.
La différence qu'il y a entre le discours religieux et le discours scientifique, c'est que ce dernier ne produit ses inférences qu'à partir de faits vérifiables lorsque le premier y introduit des dogmes invérifiables (et souvent ne produit que des illusions d'inférences).
Toute investigation scientifique élabore des concepts (phase abductive) à partir des faits puis vérifie la validité de ces concepts en les faisant fonctionner.
Je ne fais rien d'autre.

Il se trouve simplement qu'un mathématicien n'a pas besoin de se poser la question du statut épistémologique d'une intégrale, dans la mesure où il n'existe pas une croyance illogique et incohérente en un objet mathématique surnaturel qui entre en contradiction avec le concept d'intégrale. Mais si tel était le cas, le mathématicien devrait faire exactement la même démarche que moi pour détruire ces concepts invalides.
Or quels sont les faits et comment convient-il de les articuler ?
pv1. Nous pensons avec notre cerveau. La science permet de dire comment, selon quelles modalités et par quels mécanismes. Elle permet de mieux cerner ce qu'est un concept, notamment sa nature associative. (Et contrairement à ce que tu dis, c'est extrêmement spécifique, fin et précis. L'argument de dire que ça s'applique également aux dauphins est en partie faux — les dauphins n'ont pas été aussi bien étudiés que les humains — et ne prouve rien — à moins qu'on ne décide arbitrairement qu'il n'y a de pensée et de concepts qu'humains, chose dont le contraire a déjà été prouvé.)(On n'a jamais observé, par exemple, de concept apparaissant brusquement dans le cerveau de quelqu'un sans passer par la computation neuronale. Cela constituerait un "miracle épistémologique" tel que je le décris en A1.)
pv2. Quel que soit notre rapport au réel, tout se passe avec le cerveau. Seuls les concepts nous permettent d'appréhender le réel.
pv3. Donc pour élaborer une connaissance, on n'a pas d'autre choix que de faire des recoupements entre les différents effets du réel sur notre entendement. Le réel qui se manifeste à nous est et sera toujours un réel pour nous et jamais nous ne serons en mesure d'appréhender un réel en soi. (Note que je définis "réel pour nous" et "réel en soi" selon la terminologie de Bernard d'Espagnat. Peut-être que je me trompe mais j'ai l'impression que tu appelles "réel en soi" autre chose, une sorte de réalité qui contiendrait des structures immuables et isolables de manière universel, quelque soit le sujet connaissant qui l'envisage. Or non seulement une telle réalité serait hors de notre portée, mais Boghossian, Le Moigne et d'Espagnat ont clairement démontré qu'elle était impossible.)
pv4. On entre alors dans la subtilité de la pensée humaine (d'ailleurs où as-tu vu que je la niais ou l'évacuais ?). L'imagination et l'inventivité, même si elles sont loin d'être infinies, permettent certaines recombinaisons des concepts propres à élaborer de nouvelles représentations (c'est d'ailleurs la principale activité de l'art, qui ne restreint pas, contrairement à la science, ses productions au champ du dicible et du médiatement transmissible). Ces nouveaux concepts sont éventuellement propres à participer à l'édification de systèmes de représentations (prédictifs et vérifiables) permettant un rapport au monde plus efficace en produisant de nouvelles certitudes quant au comportement du réel. C'est le rôle de la science et de sa méthode, dont le pionnier Popper (que tu décries pour des raisons qui m'échappent encore) et tous ceux qui lui ont succédé ont montré la portée et l'efficacité. Le moteur de ce mouvement vers la Connaissance est bien entendu la logique qui, même si elle a bien entendu ses limites, est absolument la seule à pouvoir articuler des représentations en vue d'établir des certitudes. (Donc contrairement à ce que tu dis, je ne reste pas figé au niveau neuronal, mais ce dernier me permet d'envisager avec beaucoup plus de recul l'activité intellectuelle et de ne pas prêter à cette dernière des vertus qu'elle n'a pas, comme faire surgir des vérités du néant — par exemple dieu sans passer par un examen logique et critique. Je ne tourne donc pas en rond, contrairement à ce que tu dis.)
pv5 (= A0). Nous arrivons au point A0, où je propose à partir de ce qui précède d'examiner le champ de l'existant.

Vois-tu une faille dans l'un de ces points ?
pauline.px a écrit : Dans mes innombrables questions où avez-vous vu les traces de (1) ?
Il me semble que tu parles de dieu comme d'un être qui effectivement existe. Or en l'état actuel de nos connaissances, ce serait comme parler des fées ou de la Terre plate comme des réalités. Tu y crois. Et tu y crois sans preuve ni logique. Il me semblait donc que tu étais implicitement dans (1).
Maintenant, si tu me dis que rien ne te permet actuellement d'affirmer que dieu existe (et donc tu te comportes comme s'il n'existait pas) mais que tu mènes des investigations logiques pour parvenir un jour à la conclusion de l'éventuelle existence d'une entité qui s'approcherait de l'idée que tu en as pour l'instant, effectivement tu n'es pas dans le cas (1).
pauline.px a écrit :Autrement dit, vous niez beaucoup sans autre argument que des arguments d’autorité.
C'est bien la première fois qu'on m'accuse d'un argumentum ad verecundiam. Pourrais-tu citer le point très exact que j'affirme et dont tu doutes, afin que je t'en fournisse les preuves ?
pauline.px a écrit :Vous pouvez vous satisfaire techniquement de ce déni, mais ne demandez pas une théorie qui nie le « réel en soi » d’accepter qu’il existe des réalités en soi. Votre conclusion est contenue dans vos prémisses.
Par ailleurs, vos prémisses sont extrêmement vagues vis-à-vis de l’inconnu et de l’inconnaissable, comme si le premier n’avait asymptotiquement pas d’existence et le second aucune existence par définition.
Dans tout ceci nous assistons à un jeu de vocabulaire centré sur le mot "exister" : si l'on peine à conceptualiser ou à objectiver c’est que cela n’existe pas. Mais là rien n’est démontré, ce sont des postulats pour faire tourner votre démonstration

Non, ce n'est pas afin de parvenir à l'inexistence de dieu que je pose ces prémisses. Je les ai posées objectivement à partir de faits vérifiables et j'ai ensuite examiné ce que l'on pouvait conclure de l'existence de dieu. Si j'étais parvenu à la conclusion d'une possibilité d'existence, je l'aurais reconnu.
Sur la critique des prémisses, comme le dit Wooden Ali, ainsi marche la production de certitudes.

Je te propose donc de faire la même démarche que moi :
- Pars de faits vérifiables (que toi et moi pouvons tenir pour vrais) et construis logiquement un discours permettant de circonscrire l'activité humaine de connaître.
- Définis ensuite les mots "exister", "être", "réel", "réalité"', "concept", "connaissance", "connaissable", "inconnaissable", "inconnu" et tous ces autres mots dont tu me reproches le caractère arbitraire et vague de leur définition. J'attends bien entendu des définitions au moins aussi précises que les miennes et qui soient logiquement fondées par le champ notionnel que tu auras ouvert (lui-même, bien entendu, fondés sur les faits vérifiables cités plus haut).
- Une fois définis ces termes, procède à toutes les inférences qu'ils permettent dans une série de déductions pas à pas.
- Puis applique tes conclusions à la question de l'existence de dieu et vois ce que tu peux en déduire.

J'avoue attendre ta contre-démonstration avec impatience. (Sans ironie aucune, seule l'excitation intellectuelle me rend impatient.)
pauline.px a écrit :Votre démonstration pose l'inexistence de ce qui échappe à l'entendement humain, il n'en faut pas plus pour conclure que D-ieu n'existe pas.
« Faux » (pour te citer). Ma démonstration dit juste qu'il n'y a aucune raison de penser que le réel doit se limiter à ce qui est à la portée de l'entendement humain. Une part du réel lui échappera toujours et nécessairement (compte tenu des limites et de la nature de la pensée humaine). Je le nomme "inconnaissable" (mais on peut le nommer autrement, ça n'a aucune importance). Mais celui qui verrait dans cet inconnaissable le dernier refuge de dieu n'aura rien compris de la nature de cet inconnaissable, car dès lors qu'il conçoit un dieu il le place automatiquement dans le champ du connaissable, c'est-à-dire des interactions possibles avec le monde connu.
Et dans ce monde connu, je suis désolé de le dire, mais il n'y a pas de dieu qui interagit avec. (Jusqu'à preuve du contraire, bien entendu. Et si tu as de telles preuves, je suis évidemment preneur.)
pauline.px a écrit : Je suis parfaitement d’accord que l’existence de D-ieu comme son inexistence ne sont pas de l’ordre de la certitude pour l’instant.
Je n'ai pas dit cela. Jusqu'à présent, toutes les définitions qui ont été données de dieu (ou toutes les présentations qui ont pu être déduites de l'observation de pratiques croyantes) aboutissent toutes à la certitude de son inexistence. Trouve une définition de dieu qui n'aboutisse pas à la certitude de son inexistence et je reconnaitrai avec joie que je me suis trompé (je dis avec joie parce que tu m'ouvriras alors tout un nouveau champ d'investigation intellectuelle).
pauline.px a écrit :Ce serait plus constructif si vous acceptiez par principe l'idée que vos contradicteurs ne sont pas nécessairement des aveugles, des sots, des paranoïaques, des abrutis ou des gens de mauvaise foi.
À quel moment ai-je dit cela ? Est-ce à cause de mon hypothèse en six points ? Si c'est le cas, permets-moi de t'adresser mes plus plates et plus humbles excuses. Je n'avais aucune intention de te blesser, ni de te rabaisser. Crois bien que je ne pense nullement de toi les pensées que tu me prêtes.
(En revanche, j'ai bien l'impression que tu me prends pour un scientiste aveugle qui veut toujours avoir raison. Je veux bien que tu fasses l'effort de te dire que ce n'est pas forcément le cas.)
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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