XYZ a écrit :Je ne saurais pas prendre mieux que l'exemple que tu as choisi sur cette entité qui aurait réponse à tout sans réflexion.
Si c'est sur ce critère que se fonde la comparaison, alors oui, Dieu est selon moi comme un robot. Sauf que le robot est sujet au temps et qu'il reçoit des informations qu'il traite. Dieu ne traite pas d'information.
XYZ a écrit :Il resterait toujours une question en suspens et embêtante aussi.
Pourquoi cette entité à réponse à tout si il n'y a pas de réflexion ?
C'est un dilemme que tu dois toi-même te poser dans la mesure où il y a bien d'autres contradictions au sujet de Dieu et bien plus graves que celle-ci. Car rien que de l'hypothèse d'une réflexion, je pars sur la question suivante: à partir de quel support? Et qu'il y en ait ou pas, dans les deux ca,s cela pose un problème. S'il n'y a pas de support de réflexion, il n'y a pas réflexion. S'il y en a un, cela voudrait toujours dire que Dieu en a besoin. Pire encore, se spossibilités seraient donc non infinies puisque réflexion implique temps de réflexion.
Et encore, tout cela n'est que la partie visible de l'iceberg.
XYZ a écrit :Derrière Un robot qui aurait réponse à tout ou a presque tout on retrouverait quand même une notion de capacité de réflexion par rapport à celui qui l'aurait concu.
Là nous parlons d'un robot. Or en effet, tu évoques le terme "capacité de réflexion" qui ne peut s'appliquer à un être aux capacités infinies. Et j'ajouterais que comme tu le soulignes, le robot penserait à travers ce que pense son maître, ce qui rendrait donc les réponses subjectives. C'est pour ça que ce n'est pas sur ce point que je compare Dieu à un robot. D'ailleurs le robot que l'on citait est théorique et non pratique, l'on peut donc omettre la question d'un créateur puisque c'est sur le coté mécanique du sujet et non sur le contexte que nous reflechissons.
XYZ a écrit :La ou ça devient coriace on a une entité qui a réponse à tout mais sans constructeur au préalable.
Ou est donc passé la capacité de réflexion qui fait que l'entité puisse répondre à chaque question posée ?
Il n'y a pas de capacité de réflexion, justement. S'il y en avait, alors Dieu ne serait pas parfait. Et que Dieu ait ou n'ait pas de créateur n'est pas le sujet.
XYZ a écrit :Si cette capacité de réflexion ne vient pas d'un autre, ne serait il pas plus logique d'en penser qu'elle ne peut provenir que de lui ?
Cette question là sort du contexte dans la mesure où on n'a même pas encore admis que Dieu avait une capacité de réflexion (dont il n'a de toute manière pas besoin, c'est pourtant pas faute de l'expliquer). La question de créateur est un autre sujet qui n'a pas de rapport avec le problème principal et qui de toute manière complexifie le problème plus qu'il ne le simplifie.
XYZ a écrit :Concernant la notion de sagesse, je crois que c'est lié à ce que Dieu défini comme bien ou mal.
Dans le cas d'un homme, c'est plutôt lié à ce qui est considéré humainement comme bien ou mal. Il est des cas où une personne fait preuve de sagesse alors qu'elle désobéit pourtant à certains codes. Pour la simple raison que selon le contexte, se conformer à un code peut avoir de plus graves conséquences que l'inverse.
Dans le cas de Dieu, cela ne dépend en effet que de lui si l'on part du principe que c'est lui qui définit les règles.
XYZ a écrit :C'est prope à ce qu'il se fixe comme norme, mais j'avoue que cela reste à approfondir.
Il est vrai que c'est un sujet qui mériterait que l'on mobilise son intelligence dessus.
XYZ a écrit :Dieu peut détruire si la personne ne veut rien entendre de ses normes.
Il a quand même le droit dans la mesure ou il le créateur, ce qu'aucun humain n'est.
Si l'on considère de manière plate que c'est réellement Dieu qui fixe les règles et qu'il pourrait à tout moment rendre bien quelque chose qui est mal et inversement dans l'esprit des humains, alors oui, il en aurait le droit dans la mesure où rien n'est moral. Tout dépend uniquement de ce que Dieu définit comme bien et mal.
Si en revanche ces concepts même dépassent Dieu, dans la mesure où il serait lui-même dépendant des notions de bien et de mal qui seraient des principes sur lesquels pas même lui ne peut influer (il ne pourrait pas rendre moral quelque chose qui l'est et inversement) alors non, il n'a pas le droit de détruire quelqu'un ou quelque chose parce qu'il le veut, créateur ou pas.
Le fait d'être créateur d'ailleurs ne change rien à la donne. La responsabilité ne dépend que de la capacité à transformer le bien en mal et inversement. Comme nous, humains, ne pouvons pas changer les normes (détruire restera toujours détruire, nous ne pouvons pas rendre ça moral), nous sommes forcés de nous y plier. Mais ce n'est pas notre incapacité à créer qui est l'origine de cette responsabilité.
XYZ a écrit :Pour comprendre, il faut analyser.
Cela ne fait jamais sans une capacité de réflexion.
Si Dieu a besoin d 'analyser alors qu'il sait déjà, c'est qu'il en sait pas et qu'il apprend. Ce serait donc qu'il n'est pas omniscient et qu'il a en plus besoin de réfléchir. Tes affirmations posent un double dilemme vis-à-vis de la nature supposée de Dieu.
XYZ a écrit :Le savoir implique une connaissance Mil21.
Oui, puisque savoir et connaissance sont synonymes.
XYZ a écrit :Toute connaissance demande de la réflexion.
Là non, je ne peux être d'accord. Si Dieu réfléchit sur ce qu'il est supposé déjà savoir, alors c'est qu'il ne sait pas, et qu'en plus il a besoin de réfléchir. Il n'est donc pas omniscient et a besoin de réfléchir pour avoir une réponse. Sa sagesse n'est donc pas elle non plus infinie.
XYZ a écrit :Cela souleve une autre question :
Si tu n'as pas de cerveau ou un principe semblable, comment peux tu répondre à une question, instantanée ou pas ?
De là, on peut presque conclure:
Dieu a-t-il un cerveau?
1)Si oui, alors c'est qu'il en a besoin et que ce cerveau possède une réactivité limitée (même si très grande et permet une réponse quasi-instantannée, mais pas instantannée)
2)Si non, le cerveau est-il nécessaire pour répondre à une question, instantanée ou pas (ta question)?
a)Si oui, alors Dieu n'existe pas.
b)Si non, alors Dieu ne réfléchit pas mais n'a de toute manière pas besoin de réfléchir
Je crois n'avoir rien oublié.
XYZ a écrit :Dans ce cas il faudrait définir ce qu'est vraiment la perfection.
C'est pas bête ça, un débat sur la perfection. Je ne pense pas que l'on tombera d'accord. Mais ça vaut la peine de commencer par une question.
La perfection divine nécessite-t-elle l'omniscience?
Edit: Je pense en effet que la réflexion que XYZ porte sur Dieu est anthropomorphique et suppose un Dieu imparfait, mais qu'il considère parfait parce que les contradictions ne le frappent pas selon moi.