Manifestement, pour trouver de la poésie dans le coran, il faut n'avoir pas lu grand'chose dans sa vie. Et l'on comprend mieux pourquoi beaucoup de Mahométans se vantent de ne pas lire, prétendant que tout est dans le coran et qu'aucune autre lecture n'est nécessaire. Car s'ils avaient lu, ils seraient bien conscients de la pauvreté, littéraire de leur lectionnaire.
Ceux qui ont lu l'Iliade, Pindare, Virgile, Horace, du Bellay, Racine, Chénier, Hugo, Musset, Nerval, Baudelaire, Verlaine, Hölderlin, Saint-John-Perse, Claudel, Victor Ségalen... ou Li Baï (le plus grand poète de la dynastie Tang) -pour n'en citer que quelques uns- il doit bien y en avoir qui les ont lus, savent bien que ce patrimoine mondial de la poésie universelle n'a rien de comparable avec le lectionnaire en objet, rempli d'interpolations, lourd, laborieux, pesant.
Tiens, pour le plaisir de la poésie:
D'un vanneur de blé aux vents
"A vous, troupe légère,
Qui d'aile passagère
Par le monde volez,
Et d'un sifflant murmure
L'ombrageuse verdure
Doucement ébranlez,
J'offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant que j'ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour."
Lectionnaire d'une religion, je veux bien, mais qu'on ne me parle pas de poésie, quand même!^^
Et un dernier vers, pour les amateurs latinistes:
"Tityre, tu patulæ recubans sub tegmine fagi."
(Virgile, Bucolique I, vers 1)
Et pour ceux qui ne savent pas la musique:
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tho ... dactylique