L'AMOUR, La sobriété émotive

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Nickie

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L'AMOUR, La sobriété émotive

Ecrit le 27 févr.04, 02:45

Message par Nickie »

L'AMOUR

Prochain objectif: LA SOBRIÉTÉ ÉMOTIVE


Janvier 1958

Beaucoup de vieux membres qui ont essayé, non sans difficulté mais avec succès, notre "traitement contre la boisson," constatent qu'ils manquent encore souvent de sobriété émotive. Peut-être seront-ils les précurseurs d'un nouveau progrès, soit l'acquisition d'une grande maturité et d'un équilibre réel (c'est-à-dire de l'humilité) dans nos relations avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.

Comme des adolescents, beaucoup d'entre nous recherchent l'approbation de tous, la sécurité totale et l'amour parfait. Ces désirs sont normaux à dix-sept ans, mais ils montrent une façon de vivre qui est impossible à quarante-sept ou à cinquante-sept ans.

Depuis les débuts des AA, j'ai pris de sévères raclées dans tous ces domaines à cause de mon incapacité de grandir au niveau émotif et spirituel. Dieu! comme il est pénible de toujours demander l'impossible, et comme il est pénible aussi de s'apercevoir que pendant tout ce temps-là on a mis la charrue avant les boeufs! Et quelle détresse quand, même après avoir admis s'^tre terriblement trompé, on se rend compte qu'on est incapable de sortir de ce tourbillon émotif.

comment transformer cette conviction mentale en une attitude émotive saine menant à une vie simple, heureuse et agréable? Eh bien, ce n'est pas seulement un problème de névrose; c'est le problème de la vie elle-même pour tous ceux d'entre nous qui sont désormais réellement prêts à se conformer à des principes sains dans tous les domaines de leur vie.
Modifié en dernier par Nickie le 27 févr.04, 12:10, modifié 1 fois.

Nickie

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Ecrit le 27 févr.04, 02:53

Message par Nickie »

Et même quand nous nous conformonsé ainsi, la joie et la paix peuvent continuer à nous échapper. Voilà le point où se retrouvent maintenant beaucoup de vieux membres, et c'est littéralement infernal. Comment pouvons-nous amener notre inconscient qui engendre encore tellement de peurs, de compulsions et d'aspirations insensées, à se conformer à ce que nous croyons, à ce que nous pensons et à ce que nous voulons réellement? Comment persuader ce "M. Hyde" stupide et déchainé qui se cache en nous? Voilà notre principale tâche.

J'en suis venu à croire, récemment, que cela est possible. Je le crois parce que je vois de plus en plus de gens - comme vous et moi - qui étaient plongés dans les ténèbres et qui commencent enfin à voir la lumière. L'automne dernier, une dépression qui n'avait aucune cause rationnelle a presque eu ma peau. J'avais peur de connaître encore une longue période chronique. Étant donné les ennuis que m'ont causés les dépressions, cette perspective n'était pas rassurante.

Je me demandais sans cesse: "Pourquoi les Douze Étapes n'arrivent-elles pas à me délivrer de la dépression?" À tout bout de champ, je regardais la prière de Saint-François..." chercher à consoler, plutôt qu'à être consolé". C'était bien la formule, mais pourquoi ne fonctionnait-elle pas?

Soudain, j'ai compris ce qui n'allait pas. Mon principal défaut a toujours été la dépendance - une dépendance presque absolue - sur les gens et les circonstances pour m'apporter le prestige, la sécurité et le reste. Ne parvenant pas à satisfaire ces besoins selon mes rêves et mes désirs perfectionnistes, je m'acharnais. Puis, avec la défaite venait la dépression.

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Ecrit le 27 févr.04, 03:01

Message par Nickie »

Il me serait impossible de faire de cet amour altruiste dont parle Saint-François un mode de vie réel et joyeux, tant que je ne me serais pas débarrassé de mes dépendances fatales, presque absolues.

Comme j'ai réussi à mûrir un peu du point de vue spirituel au cours des années, l'aspect absolu de mes terribles dépendances ne m'était encore jamais apparu aussi clairement. Soutenu par la grâce que je pouvais trouver dans la prière, il me fallait user de toute ma volonté et de toute mon action pour me débarrasser de ces mauvaises dépendances émotives envers les gens, envers le mouvement, en fait envers n'importe quel genre de circonstances. C'est à cette condition que je serais libre d'aimer comme Saint-Francois. Les satisfactions émotives et instinctives venaient en fait s'ajouter aux dividendes de l'amour senti, offert et exprimé d'une façon appropriée dans chaque relation humaine.

De toute évidence, je ne pourrais pas profiter de l'amour de Dieu tant que je ne serais pas capable de le lui rendre en aimant les autres de la façon qu'il me le demandait. Il me serait impossible aussi d'y arriver tant que je serais victime de mes fausses dépendances.

Car ma dépendance signifiait exigence; j'exigeais la possession et le contrôle des gens et des circonstances qui m'entouraient.

L'expression "dépendance absolue" peut sembler une attrape mais elle a pourtant entraîné ma libération et m'a procuré la stabilité et la tranquillité d'esprit que je connais actuellement. Ce bien-être, j'essaie maintenant de le consolider en offrant de l'amour aux autres, sans en exiger en retour.

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Ecrit le 27 févr.04, 03:08

Message par Nickie »

Voici donc le cycle primordial de la guérison: d'abord, un amour altruiste pour ce que Dieu a créé et pour ses créatures, ce qui nous permet de recevoir en retour son amour. Il est bien évident que ce courant ne peut circuler que si nos dépendances paralysantes ont été détruites en profondeur. Ce n'est qu'à ce moment que nous pouvons percevoir ce qu'est vraiment l'amour adulte.

Il s'agit d'un calcul spirituel, dites-vous? Mais pas du tout. Observez comment un membre qui a six mois d'abstinence s'y prend avec un nouveau cas de Douzième Étape. Si le nouveau lui dit: "Va au diable!", notre membre de six mois se contente de sourire et se tourne vers un autre candidat. Il ne se sent ni frustré ni rejeté. Si le candidat suivant réagit bien et se met, à son tour, à dispenser amour et attention à d'autres alcooliques, tout en oubliant celui qui lui a transmis le message, son parrain se réjouit quand même. Il ne se sent pas rejeté mais se réjoit au contraire de voir son ex-protégé abstinent et heureux. Puis, si non prochain candidat devient par la suite son meilleur ami (ou son amour), notre parrain est vraiment content. Pourtant, il sait que son bonheur n'est qu'un effet secondaire, un dividende de plus de l'aour donné sans rien attendre en retour.

Sa stabilité est venue de l'amour qu'il avait à offrir à cet alcoolique inconnu, sur le pas de sa porte. C'était Saint-François à l'oeuvre, fort et efficace, mais sans dépendance ni exigence.

Nickie

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Ecrit le 27 févr.04, 03:14

Message par Nickie »

Pendant mes six premiers mois d'abstinence, je me suis moi-même beaucoup dépensé auprès de nombreux alcooliques, sans qu'aucun ne réagisse. Pourtant, ce travail m'a permis de demeurer abstinent, Ces alcooliques ne m'ont rien donné. Ce qui m'a stabilisé, c'est de chercher à donner, non à recevoir.

À mon avis, c'est comme ça que fonctionne la sobriété émotive. Quand nous examinons toutes les choses qui nous dérangent, les grandes comme les petites, nous trouvons toujours à la racine une dépendance malsaine et les exigences tout aussi malsaines qui en découlent. Puissions-nous toujours, avec l'aide de Dieu, renancer à ces exigences qui nous entravent. Nous pourrons ainsi vivre et aimer librement. Nous pourrons peut-être également transmettre, à nous-mêmes et à d'autres, le message de la sobriété émotive.

Bien sûr, cette idée n'est pas vraiment nouvelle. C'est seulement un truc qui m'aide à me délivrer en profondeur de certains "envoûtements" dont j'étais victime. Aujourd'hui, mon cerveau ne plange plus dans les emportements, la folie des grandeurs ou la dépression. J'ai trouvé une place tranquille au soleil. :wink:

Bill. W.

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