Marmhonie a écrit :
Je pose une question fondamentale : est-il écrit dans le Coran de respecter les anciennes civilisations et de protéger leurs sites ?
Le Coran a été inventé par Mahomet, un simple marchand nomade... le pauvre homme était bien loin intellectuellement des préoccupations archéologiques.
La vision du monde de Mahomet est bien plus simpliste. Quand une ville est détruite, c'est que Dieu l'a voulu et cela signifie donc que ces habitants étaient pécheurs : ils ont été punis ! C'est tout !
Le Coran parle ainsi de la destruction de plusieurs villes. Sodome et Gomorrhe ne sont pas citées dans le Coran, mais l'histoire de leur destruction est évoquée, en reprise du récit biblique.
Mahomet s'est aussi inspiré du paysage qu'il connaissait. Il a décrit les ruines natabéennes de Pétra et d'Hégrā.
Le Coran parle des Thamūd (S. 89, 9). Selon le Coran, leur faute serait d'avoir bâti en pierre (S. 89, 9). La Sourate 26 (146-149) met en garde : «
Vous laissera-t-on en sécurité au sein de ce qu'il y a ici, des jardins et des sources, des cultures et des dattiers, et taillerez-vous dans la pierre vive des montagnes des demeures [croyant y être] en [totale] sécurité ? ».
Pétra a été détruite par un tremblement de terre le 19 mai 363.
Les ‘Ad sont les Nabatéens d'Hégrā (S. 15, 80). Ils ont construit des hauts-lieux où ils sacrifient à leurs dieux : «
Est-ce par défi que vous dressez sur chaque hauteur un signal visible de loin, que vous édifiez [à votre usage] des architectures monumentales ? » (S. 26, 128). Bâtir en dur semble bien être un péché pour le Coran, et célébrer le culte dans des hauts-lieux également.
On reconnaît ici sans équivoque l'architecture nabatéenne qui existe encore de nos jours dans le paysage de la péninsule arabique. La ville d'Hégrā décrite par le Coran existe toujours en Arabie Saoudite sous le nom Madā ’in Sālih.
«
Le peuple de Hégrā (ashāb al-hidjr) a déclaré mensonge de ceux qui ont été envoyés pour transmettre. Ils ont creusé dans les montagnes des demeures [s’imaginant qu’ils y seraient] en sécurité. Ils ont été pris par le Cri, à l’aube. Ce qu’ils s’étaient acquis ne leur a servi à rien. » (S. 15, 80-84, trad. J. Chabbi).
Le Coran parle de ces cités nabatéennes (Petra et Hégrā ), pour dire que c'est Dieu le responsable de leur destruction.
La préservation archéologique de ces sites n'étaient pas vraiment à l'ordre du jour, il y a 1400 ans ! Il s'agissait juste d'une vision simpliste et primitive de la justice : S'il arrive un malheur, c'est que Dieu a décidé de punir des coupable POINT BARRE !
Il ne faut peut-être pas rechercher dans le Coran des consignes universelles, qui auraient une pertinence au XXIe e siècle. Le Coran est un livre de poésie bédouine, certes de poésie raffinée, mais tout de même de simple poésie. Le fait même de poser la question du concept de
sauvegarde archéologique présente dans le Coran, semble le créditer
a priori d'une prescience surnaturelle dont est bien loin ce texte de poésie.